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Ma première soirée tantra

Dernière mise à jour : 13 mai 2022

La plupart du temps, le mot"tantra" évoque soit un truc sexuel soit un truc de gens chelous habillés en blanc, soit rien du tout. Parmi les "initié.e.s", il provoque, au choix, une vague extatique de "c'est... wwaaoouu" ou de "Euuu" dubitatifs et inquiets. Faute d'avoir un avis sur la question, je vous raconte comment je me suis retrouvée, un peu malgré moi, à participer à ma première soirée tantra.


Article du 30 avril 2019 - Edit : 10 juin 2021


COMMENT J'AI DECOUVERT LE TANTRA

Mon premier contact avec le "tantra" s'est fait via le livre du même nom de Daniel Odier. Arrêté à mi-parcours - car trop dense pour moi à l'époque où je l'ai lu - je me souviens d'avoir vécu une sorte d'épiphanie existentielle au contact de ce concept de "spiritualité sensualiste". De là, je gardais une oreille attentive dès que j'entendais le mot "tantra".

Quelques copines qui testent des soirées et des stages par-ci par-là et qui me racontent, mes début dans le yoga kundalini, quelques éditions du Sommet de la Conscience où le nom de Jacques Ferber revient, les évènements facebook tantra qui se multiplient dans mon fil d'actualité à force de fréquenter la communauté sexe positif de Paris. Et tada ! Mon regard s'attarde sur cet évènement : Jacques Ferber est l'invité de The Nest Paris.

"Cool, une conférence de Jacques Ferber. L'occasion de le voir en vrai. Et puis, c'est une conférence, c'est pas comme-ci c'était une soirée tantra. Aller, on y va !"


TRIO GAGANT, THE NEST / CENTRE TAO / JACQUES FERBER : GO !

The Nest Paris, ce sont des évènements tantra qui réunissent "des jeunes adultes et trentenaires (18-38 ans) désireux de se découvrir et de s’éveiller à eux-mêmes, en lien avec la connexion à l’autre". Or, comme rien n'arrive par hasard, il a fallu que cette initiative soit portée par un jeune homme qui m'avait énormément marquée suite à notre rencontre dans le désert du Nowhere Festival, et qui n'est autre que le cousin ET du chamane-thérapeute qui menait la méditation au tambours que je vous raconte dans un autre article, ET de la jeune femme qui m'a ouvert énormément de portes pendant mon séjours au Mexique (portes d'entrées vers de multiples initiations : Temazcal, Danse Traditionnelle, Obsidienne, Danse de la Lune...), MAIS AUSSI le fils de Jacques Ferber. Une garantie somme toute plutôt costaud pour y aller les yeux fermés.

Le Centre Tao quant'à lui, est un espace, à deux pas de la place Colonel Fabien à Paris, qui accueille soirées tantra, cours de yoga, cercles de femmes, ateliers thérapeutiques en tout genre, cérémonies du cacao... J'en avais déjà beaucoup entendu parler (moi et ma passion pour les médecines alternatives et le spirituel) ce qui me mettait plutôt en confiance aussi : savoir que le lieu serait a priori chargé de bonnes ondes.

Enfin, Jacques Ferber. Je l'ai découvert via le Sommet de la Conscience et sa conférence sur la sexualité sacrée avait vraiment suscité un grand nombre de prises de conscience et de changements dans ma vie. Suivi d'année en année au fil des éditions du Sommet, j'ai toujours apprécié sa voix très douce, sa présence lumineuse, et ses mots simples et accessibles. De plus, pendant ma formation de coaching, une amie et collègue m'avait raconté son ouverture au tantra avec les stages de Jacques Ferber. Ce genre de témoignages ponctués d'un "il y a un avant et un après..." qui vous donne à la fois très envie et enclenche une grosse résistance par la même occasion.

Quant'à savoir comment mon cerveau a eu besoin de s'y reprendre à deux fois pour comprendre que c'était une soirée tantra et non une conférence... Je mets ça sur le dos de ma bonne étoile qui sait me mener là où je dois, avec ou malgré moi.


 

Petites règles de sécurité à usage des aventuriers.ères existentiel.le.s

Je ne vous ai pas raconté ma vie pour le plaisir, mais plus pour vous donner un exemple de comment je procède quand je vais tester un nouvel atelier / stage / cérémonie que je ne connais pas. La question de la sécurité et de comment connaître la validité d'un.e intervenant.e revenant souvent, voici ma façon de faire :

- se renseigner sur quelle est l'organisation qui produit l'évènement

- qui sont les personnes derrière cette organisation, quel est leur parcours, leurs références. Personnellement, j'essaye de les avoir vues en vrai au moins une fois avant ou de les avoir par téléphone pour sentir le feeling.

- se renseigner sur le lieu, ça vous donne facilement une idée de l'attention et du soin portés aux participant.e.s

- se renseigner sur l'intervenant.e et/ou facilitateur.rice, son parcours, ses références, est-ce que certains de vos proches ont déjà assisté à ses stages/conférences. Essayez de vous procurer des avis vécus en direct par des personnes de confiance autour de vous, idéalement des personnes qui vous ressemblent, fonctionnent comme vous, pour vous faire une idée de si ça vous plaira ou pas.

- le tarif peut aussi être un indicateur : trop peu cher voire gratuit, cela peut signifier que la personne fait cela d'une bonne intention mais sans réelles qualifications (risque de vous mettre en danger, ou en tout cas, vous resterez totalement responsable de vous-mêmes, contrairement à un facilitateur expérimenté qui peut vous accueillir, vous soutenir, vous guider en cas de souci ou de grosses émotions). Un tarif radicalement excessif peut vous alerter sur un risque d'arnaque et qu'on en veut à votre argent ! Cependant, il est parfois difficile de jauger la valeur "juste" d'un atelier de ce type car l'énergie mobilisée par le facilitateur est considérable, les années d'expériences sont une valeur inestimable, le lieu, les personnes soutient ont un coût... De même, quelqu'un peut animer des cérémonies et des ateliers gratuitement car elle a reçu ce savoir gratuitement et a à cœur de ne pas le commercialiser et de le partager gracieusement. Il faut donc faire jouer votre esprit critique et votre pifomètre au cas par cas.

Envie d'approfondir le sujet ? Je vous ai fait un article dédié à la question de comment s'orienter dans les espaces de réalités "non-ordinaires"

 


PEURS, JUGEMENT ET SCEPTICISME

"Cool, une conférence de Jacques Ferber. L'occasion de le voir en vrai. Et puis, c'est une conférence, c'est pas comme-ci c'était une soirée tantra. Aller, on y va !"

Je surmotive ma binôme amatrice de spiritualité, et tada ! on a nos places. A 24h de l'évènement, petit mouvement de panique dans l'assemblée :

"Je te préviens, hein ! Je me mets pas à poil ! Et si faut fait des truc avec des gens, je me mets avec toi. Je touche pas des gens que je connais pas moi !"

Me voulant très rassurante, je repasse le descriptif exact de l'évènement : "pas de sexualité et pas de nudité", "propositions du facilitateurs que vous êtes libres d'accepter ou pas".

La panique se propage : "AAAhhhhhhh ! C'est pas du tout une conférence !!! C'est une soirée tantra ! Aaaahhhhh ! Mais je suis pas du tout prête à me faire masturber par des inconnus !!!"

Tout ça pour vous dire qu'à l'arrivée aux portes du Centre Tao, on n'était pas hyper sereines.

On passe le grand porche, tout est très bien indiqué, une gentille jeune fille toute douce nous accueille et prends nos places. Une foule est déjà rassemblée. Ils sont tous jeunes, beaux, un petit look baba cool-hippy-des routes, ça chuchote, ça se prend dans les bras (ils ont l'air de se connaître pour beaucoup), ça sirote une infusion dans un gobelet en carton, pieds nus, en lisant le programme des prochaines semaines. Ca parle anglais, espagnol, français... j'ai l'impression d'être dans un hostal de backpackers re-sédentarisés. Ca fait bizarre. Le scepticisme s'installe devant ce qui nous parait être un apparât de spiritualité sauce parisienne. Je prends sur moi et dompte mon jugement : "Reste ouverte et disponible, tu ne sais rien de ces gens. Et puis, ton profil est exactement dedans, donc... !".

L'organisateur, rencontré 2 ans plus tôt, passe et repasse, pressé. J'ai un peu de mal à le reconnaître. Jacques Ferber est là. Lui je le reconnais direct. On nous fait rentrer dans la salle. On est une bonne cinquantaine, la salle est immense. Certains sont déjà en lotus, d'autres s'étirent dans des poses compliquées. On se croirait à une cérémonie d'ouverture d'Ecstatic Dance Californienne... "Qu'est-ce qu'on fou là...". Ma binôme est déjà en PLS, limite les larmes aux yeux : moi je temporise pour la soutenir. C'est un peu de ma faute si on a atterri là. "Ça va bien se passer. Au pire, on s'en va en cours de route. Mais bon, maintenant qu'on est là, voyons ce qui s'y passe".



ENTRÉE DANS LE CHAMP

Thibault, co-fondateur de The Nest, ouvre le cercle.

Il nous parle avec émotions de ce que cela signifie pour lui autant de monde pour ce 2e évènement The Nest, d'accueillir son père comme intervenant...

Pour moi, ça remet tout à plat.

"Ok, c'est pour ça que je suis là. Parce que je sais que ce gars est authentique dont l'évènement le sera".

Je me détends.

Jacques Ferber prend la parole, introduit le cadre. Le langage est clair, simple, il parle de concepts qui résonnent pour moi, de valeurs de consentement, de liberté, de respect de soi et de l'autre, de communication...

Ça vibre fort. Ma pote et moi on est toutes les deux marquées par l'intensité de son regard qui semble voir tes tréfonds depuis l'autre bout de la salle.

Je me sens entrer dans le champ avec délice : en fait, je suis en terres connues.

Jacques nous explique que la sexualité n'est qu'une infime partie du tantra et qu'il y a une infinité d'espaces de relation à l'autre et à soi à explorer. Il nous parle des énergies yin / yang présentes en chacun de nous et que c'est précisément ce que l'on va explorer pendant cet atelier. Sentir notre yang, notre yin, pour mieux se connaître, sentir où ils se situent en nous, dans le rapport à l'autre, comment notre balance interne yin / yang varie selon qui on a en face de nous. Il nous invite à revenir dans le corps, dans le sentir et relayer le mental à son poste d'observateur pour nous permettre d'être pleinement présent.e.s à nous-mêmes et aux autres. Ce sont les mêmes concepts que je manie dans mes ateliers, les mêmes dynamiques qui sous-tendent mon cheminement personnel depuis des années. D'un coup, je commence à me demander dans quelle mesure je vis tantra sans le savoir...


CONCRÈTEMENT...

Marche dans l'espace, variation d'allure, de posture, on incarne des émotions, on se salue, on se fait des grimaces... Ça ressemble à du théâtre, à de l'expression corporelle, à de la danse. Puis peu à peu, on se touche, on s'attrape le bras façon farandole, on danse, on fait les fous façon boum pour enfants. Jacques profite de la montée en euphorie pour faire tomber nos barrières, une à une, en douceur, et tisse des ponts entre nous, peu à peu, sans qu'on le voie venir. On est guidé par sa voix, on s'exécute, curieux du prochain humain que l'on va croiser. Je me laisse surprendre par celles et ceux avec qui je serais bien restée plus longtemps, celles et ceux avec qui il ne se passe pas grand chose, et les quelques rares personnes avec qui je ne me sens pas à l'aise... J'observe. Sans jugement.

tantra
Imaginez-vous faire ça avec un.e parfait.e inconnu.e...

MON EXPÉRIENCE

J'estime qu'il est assez vain de vous détailler tous les outils et exercices proposés pendant la soirée. J'imagine que vous l'aurez compris, c'est quelque chose qui se vit, qui s'expérimente, chacun.e depuis son propre vécu, unique et individuel. Cependant, je vais vous glisser là quelques retours d'expériences que je ne suis pas prête d'oublier.


#1 - L'exercice est d'aller à la rencontre de l'autre, caché.e derrière ses doigts, à la fois dans une dynamique de crainte/timidité et de curiosité, comme des enfants. Pas un mot, seuls les corps parlent. Je fais un premier tour avec ma binôme. Jacques lance la musique en même temps que l'exercice. Ma pote et moi on rigole comme des baleines. Au bout de quelques minutes, on nous invite à changer de partenaire. Me voilà face à un grand jeune homme élancé, caché derrière ses doigts. Le rythme change d'un coup. Là où ma pote et moi on gesticulait sans contraintes, là, je me retrouve comme pétrifiée, au ralenti, face à cet autre. J'ai le cœur qui s'accélère, comme si j'avais vraiment peur. Je me sens propulsée dans le corps d'un animal sauvage, à la fois curieux et méfiant. Je ne sais pas si c'est lui, ou moi, ou nous qui induisons ça, mais il se passe un truc qui nous dépasse : je ne comprends rien, mon cerveau ne marche pas, je vis juste l'expérience. Puis la voix de Jacques nous invite à écarter peu à peu les doigts, jusqu'à nous découvrir, jusqu'à dévoiler nos visages. On s'immobilise face à l'autre. Plus rien ne bouge. Je me sens happée dans une bulle spatio-temporelle avec ce gars dont je ne connais pas même le visage. Me démasquer ? Je l'ai rarement vécu comme une aussi intense mise à nue qu'à ce moment là. Tout va très vite et dure une éternité. J'ai le cœur qui bat à tout rompre. Plus rien n'existe autour. Je ne comprends rien à ce qui m'arrive. Je sens que le trouble est partagé. Finalement, les visages se dévoilent. Impression hyper bizarre de se rencontrer après avoir vécu quelque chose d'immensément intime. Reconnaissance dans le regard, dans tous les sens du terme. On doit se saluer, se remercier avant de passer à la suite. Le temps peine à reprendre son cours normal, on est suspendu l'un à l'autre, sans se toucher, à un mètre de distance, les larmes aux yeux et la main sur le cœur. La voix de Jacques et le bruit du groupe qui se rassemble pour recevoir les prochaines consignes finit de dissoudre l'irréel. Nos regards finissent par se détacher. Et pfiut ! Comme un réveil. On ne refera pas d'exercices ensemble. On ne s'adressera pas la parole. Je ne saurai même pas son prénom. J'apprendrai par la suite que cela fait partie du cadre des exercices de tantra : se saluer, entamer l'exercice ensemble, vivre l'expérience, se saluer à nouveau pour refermer cet espace éphémère et unique, que l'on vit dans l'intensité du présent. Rien n'a besoin de survivre au-delà. Personnellement, ça me sécurise, ça me plaît. L'expérience de l'intensité de la rencontre juste pour ce qu'elle est dans sa forme la plus pure, au-delà des mots. J'adore !


eyes contact experiment
Une photo d'un Eyes Contact Experiment. Grand happening en place publique où des inconnus sont invités à se regarder dans les yeux en silence. Une expérience un peu similaire à ce que je vous raconte.

#2 - On nous invite à nous positionner en cercle. Un intérieur, un extérieur. Ça sent le "eyes contact" ou un exercice de réception silencieuse du genre.

J'ai beau mené ce type d'outils dans mes ateliers depuis près de 4 ans, je n'ai personnellement AUCUNE résistance à ce genre d'expérience. Sortez les mouchoirs !

Je me retrouve assise devant un gars, un look à la californienne (je sens mon grimlins interne qui grogne). Je me sens dans une posture un peu arrogante de celle qui connaît l'outil par cœur, "même pas peur", devant ce gars qui m'inspire rien de très jouasse. Le verdict tombe : une musique, nous sommes guidés par la voix de Jacques qui nous invite à nous poser une multitude de questions intérieurement en même temps qu'on se plonge dans le regard l'un de l'autre en silence.

Au début, je toise, je me confronte "vas-y, t'es qui toi ?!".

Puis, je réalise peu à peu que la respiration de cet autre en face de moi est hyper haute, courte, rapide, comme manifestant un stress ou une sorte d'angoisse. En tout cas, c'est comme ça que je l'interprète. Patatra !

Toute mon armure s'effondre et mon jugement avec, l'humain reprend le dessus en un claquement de doigt "Oh ba non... qu'est-ce qui t'arrive chaton ?! Non mais t'inquiète, ça va aller... je suis gentille en vrai".

Ça peut paraître bizarre, mais j'ai l'impression de lui parler par télépathie. J'ai même l'impression de l'entendre me répondre. Comme ça, juste en se regardant. Je sens que sa respiration s'apaise, que quelque chose s'ouvre chez lui, et là.... Pareil, je ne comprends rien à ce qui se passe. Je suis juste emportée par une bouffée de quelque chose de merveilleux, comme si j'assistais à un miracle, une apparition divine, à un accouchement, ou au retour du soleil après 6 mois de nuit éternelle. Je n'en sais rien, mais il se passe un truc sublime, ultra puissant, je suis submergée par l'émotion de beauté de ce que j'observe. D'un coup, une phrase de Jacques percute mon cerveau "Et moi ? Qui suis-je qui te regarde ?" . Je vous laisse imaginer l'impact émotionnel en mode effet boomrang... Expérience inoubliable. Gratitude infinie, tout ça tout ça.

CONCLUSION

Je suis ressortie de là exaltée, euphorique, avec une envie de me vautrer dans ce bain d'humanité moelleux, doux, curieux, bienveillant encore et encore et que ça ne s'arrête jamais. Envie d'explorer d'autres cordes en moi, envie de plus d'exercices, de plus de découvertes, de plus de rencontres, de plus de jeu, de plus de sensualité. Je suis surtout ressortie avec cet échos d'évidence. Comme si j'avais préparé le terrain pour ce premier rendez-vous avec le tantra depuis des années (ou comme si j'avais tourné autour du pot pendant des plombes, selon de quel point de vue on se place...), comme si j'avais trouvé ma voie, la spiritualité qui me parle. Je reste consciente que je n'ai fait qu'une soirée, avec un seul facilitateur, que c'était juste une initiation, donc absolument rien de suffisant pour dire "je sais ce qu'est le tantra", ou "c'est ma voie !". Mais... il y a suffisamment de résonance pour provoquer une grosse grosse curiosité et une vraie volonté d'en savoir plus, de pratiquer d'avantage. Conclusion donc ? Je vais à leur prochaine soirée, cette fois-ci facilitée par Joe Jam - qui est aussi membre de l'association Les Chahuteuses dans laquelle je suis engagée - j'imagine d'avantage autour du thème du massage... mais sait-on vraiment ce qui va s'y passer ?


Affaire à suivre... et d'ici-là, je vous envoie...


- Du Doux sur Vous -


Claire Noël Coaching | www.clairenoel.fr


 

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