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Le Développement Relationnel

Dernière mise à jour : 13 mai 2022

Soir de décembre pluvieux, on est en plein dans les premiers jours de grève qui plongent Paris dans une ambiance mi-apocalyptique mi-kermes. Depuis l’autre bout de la ville, je me hisse sur une trottinette électrique direction le 18e où Laura et Florian nous ont donné rendez-vous pour le 3e opus de leur cycle sur le Développement Relationnel : les 3 piliers des relations conscientes. Tout un programme ! Qui n’a pas envie d’avoir des relations plus saines et apaisées ?! Il ne m’en faut pas plus pour affronter les distances et les intempéries. Je vous raconte.


Ce que je m'imagines déjà être capable de faire en sortant de l'atelier...

DÉBUT DE L’ATELIER ET PREMIÈRES IMPRESSIONS...


C’est une petite salle au bout d’une petite cours extérieure qui accueille l’évènement. Tout le monde est déjà là (madame ponctualité, bonsoir !), installé.e.s dans des canapés ou en tailleurs sur de gros coussins, une tasse de thé fumant dans les mains, ça chuchote timidement alors que je passe la porte chargée comme un mulet. J’imagine assez vite à l’ambiance que les personnes présentes ne sont pas forcément hyper rodées au développement personnel (ou pas…) et que ce qui les pousse ici est une vraie et profonde détermination à faire évoluer leurs relations dans le bon sens. Une sorte d'urgence. Ce truc qui te fait te dire "ça suffit !" et sortir de ta zone de confort. En tant que coach, ces espaces là chez les gens ?! J'adore ça !

Le binôme se lance. Elle et ses cheveux bouclés noirs, lui et ses longs cheveux bouclés blonds. Même visuellement, il se passe quelque chose. Même ton de voix très doux, voix basses, des regards complices quand ils se passent la parole : ils nous posent le cadre. Après un bref récapitulatif des deux ateliers précédents auxquels je n’ai pas assistés, ils lancent un tour de parole pour que chacun.e puisse se présenter et poser quelques mots sur la raison de sa présence ici, ses intentions. Leur douceur et leur disponibilité ainsi que les cadres de confidentialité, de non-jugement et d’écoute bienveillante font fondre les masques comme neige au soleil. Le niveau de vulnérabilité des participant.e.s est palpable, et c’est beau. Ça parle de couple, de relations passées toxiques ou abusives, de ruptures incomprises... La charge émotionnelle monte vite. Ça va bosser ce soir !


L'effet vulnérabilité : je suis touchée et j'ai envie de faire des câlins !

LES FACILITATEURS


Laura Cherfi est coach certifiée en développement personnel. On sort de la même formation ce qui déjà me valide a priori la rigueur et la justesse de ce qui va être proposé. Également co-fondatrice des Chahuteuses, Laura est une accompagnante engagée dans la construction d’un nouveau monde. Elle propose un accompagnement basé sur la déconstruction, la bienveillance, et le développement de l’estime de soi, pour permettre à chacun(e) de trouver sa puissance et d’avoir des relations authentiques et épanouissantes. Et pour avoir eu la chance de bosser avec elle, elle est du genre super puissante : ce genre de coach qui sait mêler douceur et fermeté, écoute et cadrage avec une subtilité fascinante. Je vous recommande d’ailleurs très très fortement de garder un œil sur la prochaine session de son Programme SelfLove. Un cadeau inestimable à faire à son estime de soi une fois dans sa vie !


Florian Chatellier quant’à lui, ça fait quelques mois que je vois son nom passer dans mes contacts sans jamais l’avoir rencontré. Thérapeute, entrepreneur et voyageur, Florian propose un accompagnement axé sur la bienveillance, l’accueil et le lien, pour permettre à ceux qui le désirent de bâtir leur sécurité intérieure et ainsi laisser émerger leur véritable être créatif. Un poil plus hippy dans son approche le garçon, vous l’aurez compris. De formation initiale ingénieur et entrepreneur, il est formé au modèle de thérapie Intelligence Relationnelle ®, au travail avec le Cacao comme plante médecine ainsi qu’au tantra (pour en savoir plus sur ces pratiques obscures, vous pouvez aller consulter mes articles sur le sujet : La Cérémonie du Cacao et Ma première soirée Tantra).



LE PROPOS


Sur le texte de l’évènement, Laura et Florian annonçaient un cycle d’ateliers visant de permettre à chacun(e) d'apprendre à s'épanouir dans le lien et de trouver ses propres réponses relationnelles. Les premiers rendez-vous portaient sur “S'épanouir dans le lien” et “Sortir du triangle dramatique” (voir Triangle de Karpman ou triade Bourreau-Sauveur-Victime). L’intention est de ressortir de là outillé.e pour des relations plus authentiques, sécures et joyeuses.


Les neurosciences appliquées nous montrent que notre aptitude à être en lien conditionne notre capacité à être en sécurité ensemble, à trouver notre place dans la société et à nous réaliser. La qualité de nos vies dépendrait directement de la qualité de nos relations : les liens épanouissants permettent notamment l’autonomie, la sécurité affective, la capacité à assumer nos différences comme une force.


Nous sommes invité.e.s ici à partager nos expériences et apprendre de celles des autres, mieux comprendre nos schémas relationnels, dépasser nos difficultés relationnelles, apprendre et expérimenter différentes manières d’être en lien.


J’arrive pile poil au moment où ils vont livrer les clefs miracles sur un plateau !

Maline la fouine !

Et en plus je vous les partage. Beaucoup trop sympa...


Moi quand je flaire un bon coup pour la loi du "moindre effort".

LES 3 CLÉS DES RELATIONS CONSCIENTES :


MISE EN GARDE ! Je tente une nouvelle mise en forme à deux voix pour ce retour d’expérience. Je donnerai donc la parole à Samantha (que quelques afficionados.as ont eu l’immense plaisir de rencontrer sur scène il y a quelques années), un personnage - somme toute - fort humble et agréable (avec mes respects sincères pour toutes les Samantha).

Armez votre second degrés. Prêt.e.s ?!


Samantha -

Voici donc les fameuses 3 clés qui vont métamorphoser votre vie, changer en un claquement de doigts vos relations défectueuses en idylles harmonieux que tout le monde vous enviera.


#1 : La transparence Samantha, avant l’atelier :

Oui bon, facile. Perso, j’hyper-communique ! Je suis la communication ! Je dirai même plus, j’incarne la CNV à chaque instant. Ce sont mes partenaires qui ne sont pas prêts (pour ne pas dire, pas au niveau) et qui parfois, sembleraient même préférer ne pas savoir tout ce qui se passe en moi en temps réel (réflexion trop complexe et élaborée, les pauvres chats). Je m’analyse en permanence donc pouvoir communiquer ce que je ressens, facile. C’est quoi cet atelier pour débutants ?! Ce que j’en retiens : >> Le consentement s’applique aussi à la transparence, donc il serait bienvenu de faire un petit point “curseur de la transparence” avec mes relations pour savoir ce que tu as envie de savoir/entendre ou pas et de connaître leurs positions en retour. Et de le faire en conscience et avec honnêteté et ne pas faire comme d’habitude, la super badass émotionnelle qui peut tout encaisser et accepter que, oui, il y a parfois des limites qui peuvent potentiellement dissoner avec mes valeurs ou ce vers quoi j’aimerais aller, ou alors des limites qui touchent des espaces que je n’ai pas envie d’activer et c’est ok. La vulnérabilité est la clef des relations saines et sincères, avec soi et les autres. >> On peut être créatif dans la construction de sa communication avec l’autre. Les règles de communication qui vont s’appliquer à un moment de notre vie avec une personne donnée, peuvent (doivent ?) être revisitées dans une autre relation qui aurait lieu à un autre moment de ma vie car nos besoins et nos envies sont mouvants. J’ai adoré leur façon de présenter ce qu’on appellerait couramment des “blocages” ou des “désaccords” comme des occasions d’être inventifs et ludiques. Dès que ça parle de jeu, ça me parle. Un peu de légerté bon sang !

>> La transparence juste et saine n’est possible que quand les deux personnes sont en ETE (gros coup de coeur sur cet acronyme) : c’est-à-dire dans l’Envie d’investir du Temps et de l’Energie. Génial ! D’un coup, je repense mes interactions en me demandant si je me sens plus en mode grog - grisaille - moon-boots ou si je me sens plus en mode mojito - plage ensoleillée. C’est tellement parlant !



#2 : La responsabilité

Samantha, avant l’atelier :

Alors là, ça, par contre, c’est sûr, je suis rodée ! La responsabilité, j’en parle à tout bout de champ, c’est un peu une sorte de religion chez moi. L’existentialisme de Sartre, c’est moi qui lui ai dicté. J’ai bien intégré que si l’autre me dit un truc qui me fait réagir, ça parle de moi, de mon ombre, de mes névroses, de mes failles etc. Mais bon, après, j'ai tellement travaillé sur moi que ça ne me concerne plus vraiment. Et puis, si la personne n'est pas douée en communication faut pas déconner : c’est de sa faute hein ! A elle de prendre ses responsabilités ! De toute façon, ma vie c’est le développement personnel : je ne me mets plus en colère, jamais, je ne parle qu’en CNV et réponds “je comprends et accueille ton ressentiment” quand Josiane m’agresse à la caisse du supermarché (où je ne vais plus, ou alors seulement pour répandre mon amour inconditionnel sur les moldus ). Point suivant ?!


La dite Josiane du supermarché...

Ce que j’en retiens :

>> Ce qui m’arrive est à l’occasion de l’autre plutôt qu’à cause de l’autre. Si je me sens blessée par un comportement ou un geste (dans le cadre d’une relation a priori saine qui tend vers la relation consciente hein ! pas dans une relation violente et/ou pathologique), ce n’est pas l’autre qui me blesse mais c’est l’autre qui me donne l’opportunité de voir une blessure qui vit en moi. Exemple : si je viens de me faire tatouer l’épaule et que José me donne une grande tape dans le dos pile à cet endroit, difficile de lui faire porter la responsabilité de mon cri de douleur. Il a juste mis le doigt où il ne fallait pas (il aurait pu demander le consentement à me donner une tape dans le dos direz-vous, mais bon… A priori l’espace d’intimité des relations est censé aussi être un espace de confiance et d’accords préalables où on est susceptible d'arrêter de se demander "si c'est ok" pour tout tout le temps). >> Je me suis prise une petite claque au moment où ils ont expliqué comment étudier d’où vient ta réaction aux conflits ou aux situations tendues. Est-ce que ça vient du coeur et d’un véritable élan de comprendre la position et la vision de l’autre ? Ou est-ce que ça vient du cerveau pour tenter de garder le contrôle de la situation pour s’assurer que la personne nous trouvera toujours aussi extraordinaire, et surtout, surtout, n’arrêtera pas de nous aimer ! #oupsy



#3 : L'innocence

Samantha, avant l’atelier :

Aller, ça y est ! On est en fin d’atelier alors on se lâche sur le “hippysme-cucul tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil - les méchants ça n’existe pas”. Non mais les gars, c’est hyper magnifaïque et tout à votre honneur de penser que vous allez élever l’ensemble de l’humanité au niveau de Gandhi avec vos ateliers, mais deux secondes, un peu d’humilité : NO WAY ! Y’aura pas assez de quinoa pour tout le monde de toute façon...


Ma tête en attendant qu'on me clarifie la notion "d'innocence"...

Ce que j’en retiens :

>> Un petit rappel précieux qu’a priori personne ne naît malveillant ou pervers narcissique. Et ça j’y crois assez dur comme fer : on ne naît pas méchant, on le devient, à force de blessures, de frustrations, de colères non digérées. Or, dans une relation, je suis a priori en présence de quelqu’un.e que j’ai laissé entrer dans mon intimité (quel qu’en soit le niveau), et qui donc, a priori, n’a pas pour but ultime de me nuire et de me détruire. Ni quand il.elle va appuyer là où ça fait mal, ni quand il.elle va réagir vivement à quelque chose que j’ai dit ou fait. En somme : remettre la bienveillance au centre et continuer à déconstruire ces schémas de défiance bien ancrées dans nos cerveaux (merci le patriarcat capitaliste !).

>> Le double effet KissCool ? Si je crois en l’innocence de l’autre… je peux aussi, peut-être, potentiellement croire en mon innocence à moi ? Heureusement, que l’atelier touche à sa fin, ça fait beaucoup de choses à digérer là quand même…


Le vrai visage de la prise de conscience existentielle...

CONCLUSION


Quelque soit votre niveau d’investissement dans le développement personnel, ce genre d’atelier fait du bien par là où ça passe. Tous les participants avaient l’air aussi secoués que moi. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est qu’à la fin de l’atelier - lors du cercle de clôture où chacun.e est invité.e à partager ce avec quoi iel souhaite repartir (quel apprentissage, quelle piste, quel outil etc…) - si je me souviens bien, il n'y a pas deux personnes qui ont cité la même chose. Chacun avec nos individualités, nos unicités de parcours et d’expériences, on avait chacun retenu quelque chose de différent de ces 3h d’immersion au cœur des mécanismes de l'intelligence relationnelle.

Ça vous titille ? Ça vous chatouille ? Vous terminez cet article (belle perf soit dit en passant !) en vous disant que vous iriez bien faire un tour dans ce genre d'événements au cas où ça vous aiderait à apaiser vos relations avec Jules, Valentine... ou maman ?

Ça tombe bien ! Nos deux bouclés humanistes proposent justement leur premier format long sur 3 jours en région parisienne du 21 au 23 février 2020. Toutes les infos par ici (je vous rassure, ils sont meilleurs accompagnants qu'ils ne sont web-designers ;)).

Si vous y allez, vous leur passerez le bonjour de ma part... et de celle de Samantha.

D’ici là…


- Du Doux sur Vous -

Claire Noël Coaching | www.clairenoel.fr


...et celle-là, elle est cadeau !
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